Graffitongos

2012. Catégorie ‘HARA-KIRI Books’
Graffitis sur cahiers découpés


De tout temps, la fièvre a donné à transpirer ; dans ce cas précis, elle transpire commentaires…
Faisons un petit tour d’horizon de ce genre de suées fiévreuses : Celle de la typhoïde avec ses états délirants, celle du paludisme, fièvre compassée, périodique,  puisque une fois guérie, les poussées se répètent, comme les ondes que le caillou crée en coulant dans l’eau, petits pics plutôt menaçants,  fièvre mémorielle.
Fièvres chromatiques, comme la fièvre jaune… ou encore des fièvres au sens tragique, tel la fièvre hémorragique, mais celle qui nous intéresse aujourd’hui est la fièvre ordinaire, la fièvre des grippes mal guéries.

Pendant 4 jours avec ce sujet, Abel Robino a dû la supporter et a profité de ce temps dans le débordement, gribouillant, graffitant des papiers, en hommage à son ami Diego Sáinz, un artiste à l’ADN punky.
Ces cahiers de la fièvre Abel Robino les nomme “graffitongos”,  graffi de graffiti y tongo de l’argot tanguero qui signifie : triche, mensonge, faux.
Dans ces graffitongos on trouve pelle-mêle une fourmi dorée,  le tatouage du veuf, une tête de mort en trois bandes, trois crânes blancs, deux saints et une baleine, Eureka, le clou du Christ, et quelques références au cinéma, à l’amour romantique, entre-autres…